Au commencement étaient les FAI indépendants. Puis ils disparurent. Lorsque l’on observe l’économie numérique mondiale, on se rend compte que seuls ont subsisté les sociétés qui avaient leur propre réseau.
Transposé au Congo, cela signifie plusieurs choses:
1) Seuls survivront les opérateurs Télécom mobiles et/ ou ceux qui créeront leurs propres réseaux métropolitains et nationaux… à moins que le régulateur (ARPCE) fasse plus pour assurer une équitable concurrence vis à vis de l’infrastructure du PCN (Plan de Couverture Nationale) que tout ce qui a été fait dans le reste du Monde. Si c’était possible, on le saurait…
2) L’avènement de la Fibre optique du WACS signifie la mort du VSAT pour les connexions internationales (hormis pour le backup en cas de rupture ou dans les zones enclavées)
3) Les liens filaires (câbles, fibres, paires de cuivre,…) sont très largement plus fiables que les liens hertziens surtout au Congo où les opérateurs mobiles nous ont montré au moins sur les derniers mois, un niveau de qualité médiocre aussi bien sur la Voix que la Data (Internet).
4) La boucle locale (le lien entre le dernier équipement du fournisseur Télécom et l’utiliseur final) sera l’un des nerfs de la future guerre des Télécoms. Entre de l’ADSL (filaire par la paire cuivrée) et de la BLR (Boucle Locale Radio par voie hertzienne), il n’y aura pas photo. Et je ne parle même pas des particuliers ou entreprises qui auront les moyens de se payer du FTTH (fibre jusqu’à la maison).
5) Le deuxième nerf de cette guerre sera le PCN. Aujourd’hui, les opérateurs mobiles semblent privilégier leurs réseaux hertziens nationaux au détriment de l’infrastructure Fibre optique nationale. Pourront-ils tenir cette position sur le long terme au risque de laisser à Congo Telecom un avantage technologique certain?
Le futur de l’Économie Numérique congolaise est passionnant. Dommage qu’il n’y ait pas un NASDAQ congolais.
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